In the following link you can find the message of greetings published in the newsportal of KKE in greek:
https://www.902.gr/eidisi/politiki/263046/hairetistirio-minyma-toy-elvetikoy-kommoynistikoy-kommatos
Message de salutations au XXIe Congrès du Parti Communiste de Grèce (KKE)
Chers camarades,
Nous avons reçu avec grand plaisir votre invitation pour envoyer nos salutations fraternelles à votre XXIe Congrès.
Le Parti Communiste Suisse est une organisation qui se propose de reconstruire, à partir de la lutte de classes, un mouvement ouvrier-populaire capable de mener une opposition sociale aux politiques capitalistes et d’arracher de nouvelles conquêtes pour la satisfaction des besoins modernes des travailleurs.
Notre parti s’inspire de l’histoire du PCS historique fondé en mars 1921 et adhérent de la Troisième Internationale. Les circonstances de la montée du fascisme dans la période d’entre-deux-guerres ont permis son interdiction en 1940 et la disparition postérieure d’une politique avec une orientation de classe. Durant la deuxième moitié du 20e siècle, la bourgeoisie suisse a intégré la social-démocratie et les syndicats de collaboration dans la gouvernance du pays, réduisant au strict minimum l’opposition politique du monde du travail.
Après des décennies d’absence, le Parti Communiste Suisse s’est reconstitué en septembre 2002 avec des jeunes militants qui ont reposé les bases d’une analyse marxiste de la société, avec pour moteur la lutte de classes. Dans les années suivantes, notre parti a consolidé sa conception idéologique sur le rôle du parti d’avant-garde, sa liaison avec les travailleurs à travers un travail de base et la conduite d’alliances ponctuelles et programmatiques.
Aujourd’hui, la crise économique du capitalisme se fait également ressentir dans un pays comme la Suisse, malgré son intégration au marché de l’Union européenne et à ses règles de concurrence, bien qu’elle ne soit pas membre formellement. La situation sanitaire mondiale a aussi révélé des contradictions au sein de la gouvernance capitaliste suisse, qui comprend la social-démocratie, les centristes, les libéraux et la droite conservatrice. Dans ce contexte, nous constatons que les milieux populaires sont en train de questionner de plus en plus le mode de gestion de l’Etat.
Selon notre analyse internationale, les mobilisations populaires dans le monde sont en train de prendre des caractéristiques de révolte sociale depuis au moins 2018. Le mouvement des Gilets Jaunes en France, les manifestations de masse au Chili ou en Colombie ainsi que la recrudescence de la résistance en Palestine ont remporté des victoires significatives à partir de la lutte en dehors des mécanismes habituels de la négociation politique. Il s’agit évidemment d’observations ponctuelles pour le moment. L’avenir pourra éventuellement confirmer cette évolution.
Toutefois, nous constatons également dans notre travail militant de base que les milieux populaires en Suisse, et la jeunesse en particulier, échappent peu à peu à l’appareil réformiste déclinant. Nous analysons ce phénomène non pas comme une prise de conscience spontanée mais comme l’effet d’une crise de la gouvernance capitaliste, réunissant les partis de centre-gauche et de la droite. Comme réponse, la bourgeoisie suisse prépare les conditions d’une nouvelle politique de la carotte et du bâton, c’est-à-dire la promesse de nouvelles illusions d’une part et le renforcement de l’appareil répressif d’autre part.
De plus, le mouvement syndical suisse est en train de vivre une crise sans précédent.
L’architecture de la collaboration de classe entre patrons et syndicats est un héritage de la période de l’entre-deux-guerres et consolidée par l’entrée de la social-démocratie dans le gouvernement suisse. Dans le contexte de la construction de l’Union européenne, cette collaboration s’est modernisée avec un partenariat de type financier. Celui-ci assure des revenus réguliers importants aux associations syndicales et patronales, à travers une contribution professionnelle imposée sur le salaire de chaque travailleur.
Par conséquent, ces structures syndicales n’ont jamais été aussi puissantes financièrement.
Mais parallèlement, le nombre d’affiliés ne cesse de faiblir d’année en année car sa politique syndicale clientéliste est épuisée. Ces derniers mois, une alliance des syndicats de base est en train de voir le jour dans toute la Suisse, au sein de laquelle nous faisons des contributions militantes et politiques.
Le Parti Communiste Suisse doit se rebâtir sur de nouvelles fondations avec les jeunes travailleurs dans une nouvelle configuration de luttes et face à diverses tendances gauchistes qui prétendent s’approprier l’histoire glorieuse des communistes. Dans ces circonstances, la lutte idéologique nous semble essentielle pour consolider un noyau dirigeant solide, stable et sérieux.
C’est notamment pour ces raisons que notre parti souhaite participer plus activement au sein du Mouvement communiste international sur la base de la défense du marxisme-léninisme et des conquêtes révolutionnaires du XXe siècle. Nous pensons pouvoir apporter un certain regard sur les pays capitalistes développés comme la Suisse et apprendre aussi beaucoup des partis communistes et ouvriers plus expérimentés, ce dont nous allons avoir besoin face à l’aggravation de la crise capitaliste dans les centres impérialistes.
Le Parti Communiste de Grèce a démontré maintes fois son rôle significatif dans la sauvegarde des principes communistes révolutionnaires et la reproduction de forces combatives de classe, dans ce nouveau siècle. Nous avons une entière confiance dans le développement du KKE, de l’alliance sociale entre la classe ouvrière et les couches populaires ainsi que dans sa lutte pour le socialisme-communisme. Nous vous souhaitons plein de succès dans les travaux de votre XXIe Congrès.
Bureau politique